Rupture(s)

Quand une femme fait un pied de nez à la vie, et disparaît (suicide), qu’est-ce qui reste ? Dans la même galère, un amant, une mère, une amie et quelques copains, tous orphelins, tous héritiers, mais surtout largués comme des naufragés sans boussole. L’amant, c’est Paul le vieux loup solitaire qui fait la chasse aux fantômes au fond de son verre, à moins que ce ne soit aux jupons, qu’il confond parfois avec les papillons. La meilleur amie, c’est Lucie, celle qui passe et qui repasse, sa valise à la main, comme si elle trimbalait un cadavre ou bien, qui sait, une bombe à retardement ; toujours prête à larguer la terre entière, sauf sa valise bien sûr. La mère, c’est Marthe. Entre la pelle et l’incinérateur, elle compte ses morts, chat et mari compris. Et puis il y a celui qui court derrière Lucie en faisant hurler sa guitare rock, Lucien, et les autres qui courent derrière les uns, à moins que ce ne soit l’inverse…