Pas folle la guêpe

Lorsqu’on est le chauffeur très malhonnête d’une richissime vieille dame – Georgette Morelli-Johnson – et que l’on a des dons certains de faussaire, on pense bien sûr à changer à son profit quelques clauses d’un testament intéressant, mais incomplet!… Mais Simonot ne pouvait agir seul: il trouva heureusement une aide précieuse dans la personne de Marthe, la jeune amie d’Alain Morelli, le propre neveu bohème (et déshérité) de la milliardaire… Les charmes de Marthe eurent vite fait de réduire l’avocat de la vieille dame, Me Chardonnet, qui s’arrangea pour introduire Marthe auprès de Madame Morelli-Johnson, comme dame de compagnie. Mais, s’étant livré sur l’oreiller à des confidences compromettantes, le malheureux séducteur, victime d’un chantage odieux exercé par la belle Marthe, se vit forcé d’apporter à Simonot le testament de Georgette Morelli-Johnson, testament que Simonot arrangea… au mieux des intérêts de tous. Patatras, la vieille dame se mit en tête de coucher sur son testament Marthe, qu’elle avait prise en amitié. Les malfaiteurs aux abois tentèrent de l’en empêcher par tous les moyens. L’arrestation (provoquée par Simonot et ses complices) d’Alain Morelli bouleversa les plans de nos escrocs, car, Marthe, par amour pour Alain, se retira de la combine. Ce fut là son plus beau succès: car, trois mois plus tard, lorsque mourut sa tante, ce fut Alain qui hérita de l’imposante fortune. Marthe et lui vécurent alors cyniquement heureux.